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Bas salaires et revalorisation du Smic

dimanche 25 novembre 2012

En 2011, sur 22,3 millions de salariés des secteurs privé et public, 3,6 millions, soit près d’1 salarié sur 6, occupent un emploi à bas salaire. Au 1er décembre 2011, la revalorisation du Smic horaire a concerné 11,1 % des salariés, soit 1,7 million de salariés.

Sur la période 1995-2011, les catégories de salariés sur lesquelles se concentrent la population à bas et très bas salaire ont peu évolué. Plus des trois-quarts sont à temps partiel et près de la moitié sont en contrat à durée limitée ou travaillent chez un particulier. Les femmes représentent 75 % des salariés à bas salaire, même si leur « risque » de percevoir un bas ou un très bas salaire, s’est légèrement réduit, « toutes choses égales par ailleurs », par rapport aux hommes entre le milieu des années 1990 et 2011.

Proche de 18 % dans la seconde moitié des années 90, la proportion de salariés à bas salaire est descendue à 15 % en 2006 et 2007, dans un contexte de modification de la structure de l’emploi sur la période et de resserrement de la hiérarchie des salaires dans le bas de la distribution. La proportion de salariés à bas salaire s’est légèrement relevée alors que s’amorçait le ralentissement de l’activité économique pour se stabiliser à 15,7 % entre 2008 et 2010 et atteindre 16 % en 2011.

Qui bénéficie du Smic ?

Au 1er décembre 2011, la revalorisation du Smic horaire a concerné 11,1 % des salariés, soit 1,7 million de salariés, hors apprentis et intérimaires, des entreprises du secteur concurrentiel, après 10,6 % au 1er janvier 2011 et 9,8 % au 1er janvier 2010.

La légère augmentation de la proportion de salariés concernés par la revalorisation du Smic entre le 1er janvier 2011 et le 1er décembre 2011 s’observe dans une majorité de branches et de secteurs d’activité. La part de bénéficiaires progresse dans les entreprises de 10 salariés ou plus et reste stable dans les très petites entreprises.

La part des bénéficiaires de la revalorisation du Smic est plus élevée pour les salariés à temps partiel (26 % contre près de 8 % des salariés à temps complet) et dans les entreprises de plus petite taille (24 % pour celles employant de 1 à 9 salariés, contre 5 % pour celles employant plus de 500 salariés).

Après le coup de pouce de juillet

Le coup de pouce de juillet a refait basculer certaines branches sous le Smic. Au 30 juin, 149 branches sur 175 avaient conclu ou émis une recommandation prévoyant un premier coefficient supérieur ou égal au Smic. Le 1er octobre, elles n’étaient plus que 84 à être conformes. Ainsi, 5,2 millions de salariés relevaient d’une branche dont la grille salariale démarre au moins au niveau du Smic, alors qu’ils étaient 9,7 millions avant le coup de pouce.

Une réunion du comité de suivi des négociations salariales début octobre a fait le bilan des effets du coup de pouce et décidé d’une relance auprès des branches non conformes.


PS :

voir le dossier sur le site du ministère : http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2012-065.pdf