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Allongement de la vie active

dimanche 19 juin 2011

Selon un sondage TNS Sofres les points de vue des salariés diffèrent selon leurs conditions d’emploi (sondage réalisé pour l’Anact publié le 31 mai 2011).

À l’instar des précédentes mesures, les éléments les plus importants au travail restent :

 La rémunération (48%), surtout chez les hommes (55%), les jeunes (60%) et les ouvriers (59%)
 Les conditions de travail (40%)
 L’intérêt du métier (34%), élément fortement corrélé à la catégorie socioprofessionnelle, les cadres y attachant le plus d’importance (55% versus 28% pour les employés et 19% chez les ouvriers).

Des salariés partagés
Face à l’allongement de la vie professionnelle,

  • - 50% l’envisagent sereinement - contre 49% qui en ont une perception négative.
  • - 57% estiment qu’ils pourront continuer à développer leurs compétences d’ici la fin de leur carrière – contre 41% qui pensent l’inverse.
  • - 57% également pensent qu’ils pourront se sentir impliqués dans leur travail jusqu’à la fin de leur carrière – contre 40% qui pensent l’inverse.
  • - 55% se disent inquiets des conséquences de leur emploi sur leur santé à long terme – contre 44% qui ne sont pas inquiets.

Les jeunes et les cadres sont les plus sereins face à l’ensemble de ces points. A l’inverse, les plus proches de la retraite ainsi que les salariés du public, sont plus nombreux à envisager négativement la perspective de devoir travailler plus longtemps.

Hormis la question de la santé, les emplois supposés les plus pénibles (ouvriers et BTP notamment), semblent moins redouter l’allongement de la durée de vie professionnelle, alors que le type d’organisation (public ou privé) pèse beaucoup sur les réponses.

Plus mon emploi me satisfait, moins je redoute l’allongement de la vie active.

Les raisons d’une attitude positive (50%) face à l’allongement de la vie professionnelle tiennent avant tout à la satisfaction actuelle dans son emploi et aux bonnes conditions de travail. Plus généralement, cette moitié des salariés a une appréciation positive de son emploi, déclarant à plus de 85% qu’elle est satisfaite sur 6 critères différents (intérêt, conditions de travail, santé, climat/ambiance, utilité perçue et sentiment d’apprendre).

A l’inverse, une autre moitié (49%) envisage mal l’allongement de la vie professionnelle. Dans ce cas, sont pointés en priorité le manque de temps disponible pour les autres projets (58%) avant de citer des conditions de travail trop difficiles (53% des salariés, mais 62% des ouvriers et 64% des professions intermédiaires). A noter que les raisons invoquées par ceux qui envisagent mal l’allongement de la vie professionnelle sont très dispersées, signe qu’il y a une multiplicité de critères qui pèsent de façon très inégale sur les opinions.
Par ailleurs, pour la majorité des salariés qui envisagent positivement la suite de leur carrière du fait de l’allongement de la vie professionnelle (45% des salariés interrogés, et surtout les jeunes), priorité est donnée à la reconversion professionnelle (parmi eux 59% envisagent de faire un bilan professionnel, 55% de se reconvertir pour préserver leur santé) et d’évoluer sein ou en dehors de l’entreprise (respectivement 52% et 47%).

Ainsi de nombreux salariés sont satisfaits de leur emploi. Voila qui devrait faire changer un discours systématiquement misérabiliste...